L'errance de Pierre Dhainaut, on en mesure aujourd'hui l'avance magnétisée. Plus elle va, plus cette poésie s'allège, plus elle s'éprouve aussi, sauvée, semble-t-il, de ne plus chercher réponse, d'être en quête sans rien attendre... la dispersion s'est faite don ; la fusion, accord et recueillement. Le souffle est comme retenu, le halo a grandi autour de la présence. Une sorte d'acquiescement, un être infusé dans l'haleine du monde... Le je (...) n'est plus ici que le pronom du Tout, le signe d'emprunt de l'Autre. Présence et absence confondues, être et lieu unis, dans les sables du Nord ou les cols de la Chartreuse.
Christian Hubin, La Forêt en fragments, José Corti, 1987
Christian Hubin, La Forêt en fragments, José Corti, 1987
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire