Voici le dernier ouvrage de Pierre Dhainaut consacré au poète Jean Malrieu. Je vous propose pour le moment de lire la 4ème de couverture :
"Faut-il raconter la vie des poètes? Les plus fas¬cinants ne sont-ils pas ceux dont nous ignorons presque tout, qui n'ont laissé qu'une œuvre? Je sais bien ce que l'on reproche aux biographies, elles ne sont pas seulement indiscrètes : en s'ajoutant au texte, le font-elles mieux connaître? Elles donneraient plutôt l'illusion de la connaissance. Entre l'anecdote et l'événement, comment choisir? Que savons-nous de ce qui importe à l'œuvre, de ce qu'elle retient pour le transformer? Surtout, savons-nous de quelle manière elle influence la vie? Pour certains l'oeuvre est le but exclusif, ils lui sacrifient leur vie. De l'absolu Jean Malrieu avait une autre approche. Ce ne sont pas les mots seuls qui tremblaient pour lui. La perte d'un chat, la chute d'une feuille, la venue d'un poème : a-t-il une fois distingué l'absolu du relatif, ce que du moins on croit désigner par de tels termes? II aimait les anecdotes, tous ceux qui le rencontrèrent s'en souviennent, et c'est le titre d'une partie de La Vallée des Rois, mais il s'agissait à ses yeux d'événements ou de mythes. Le familier, le fabu¬leux, ensemble. L'œuvre et la vie, lui-même ne les séparait pas. Ce n'est pas l'abondance de l'œuvre qui me surprend, Jean Malrieu n'a tant écrit que pour appeler la vie, qui était tout, dont le plus beau nom peut-être est poésie, quand se confondent la « grâce » et I'« insatisfaction ». (...) ce tremblement de l'être entier, Jean Malrieu nous laisse un seul poème, morcelé, recom¬mencé, qui est son oeuvre, qui est sa vie." Pierre Dhainaut
jeudi 28 juin 2007
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